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Ma vie mon oeuvre => La fine équipe

« Ma vie, mon œuvre »
Petites histoires de professionnels de la vape
Sofia 35 ans et Martial 39 ans Toulouse (31) : Ces deux audacieux font la paire !

Toulouse le 23 août 2022 à 10h30 :
 
Nous nous reposons tranquillement chez nous en savourant un peu de repos estival.
Cela nous permet aussi de nous remémorer tout ce beau chemin professionnel et personnel déjà parcouru…
Mais comment en sommes-nous arrivé là ?
 
 
Sofia : Je suis arrivée en France de mon Maroc natal à l’âge de 14 anspour rejoindre ma mère installée à Paris depuis déjà plusieurs années. Même si je viens de Casablanca, ville de taille conséquente, j’ai l’impression d’atterrir dans une ville monstrueuse.
Le choc est plutôt violent. Mes premières sensations sont d’une ville sombre et d’une société dont je n’ai pas les codes bien que j’en parle très bien la langue. Fascinée par la majesté de cette ville, mais terrorisée par son tourbillon.
Je suis en plus une jeune fille introvertie et timide à ce moment-là, impressionnée par tout et tous, ce qui peu paraître assez incroyable aux personnes qui me connaissent aujourd’hui ! 
J’ai beaucoup de mal à trouver ma place en milieu scolaire. Les odeurs et le fourmillement permanent me marqueront pour longtemps. S’ajoute à tout cela la pression maternelle de devoir apprendre le plus de choses possibles en un minimum de temps pour ne pas risquer de passer pour la petite blédarde paumée dans la capitale.
Nouvel environnement géographique, nouvel environnement social et nouvel environnement familial, mes premiers pas à Paris sont assez boulversants, me voilà jonglant quotidiennement avec de multiples univers…
 
Mes bouffées d’oxygènes viennent des vacances en Bretagne, mais je vais aussi y fumer ma première cigarette. Ma mère fume mais il lui est inconcevable que je fasse de même, une douloureuse expérience me l’apprendra bientôt.
C’est l’été de mes 17 ans, je retrouve la bande de potes dont cette fois la majorité fume. Les Marlboro lights tournent, je m’en saisi d’une.
Deux sensations m’assaillent alors, d’un côté je jubile d’être enfin la fille cool et super intégrée, et de l’autre j’ai la nausée (je crapote et j’ai bien le temps de goûter cette fumée infâme qui me sort, dans tous les sens, par les trous du nez). J’ai tout de suite droit à un cours accéléré d’avalage de fumée et comme j’apprends très vite je grimpe en haut de la cool attitude tout en détestant autant les saveurs charbonnées.
Je m’empresse de traverser cette passerelle vers la normalité pour rejoindre la plupart des membres de ma famille (qui clopent à tout va, tout en dénonçant son immoralité) ainsi que mes icones rock, ça y est je serai au niveau de mes potes les plus adulés.
Je vais donc enchainer les tiges offertes, malgré un jour où je croise ma mère accompagnée d’une amie qui arrive droit sur nous. Juste le temps de passer ma clope à une autre personne, l’odeur m’embaumant ne sera pas non plus détectée par les voies nasales nourricières, elles même parfaitement saturées.
 
De retour à Paris, mon poids plume et ma bourse vide faisant, je fume une paire de cigarette (subtilisées à ma mère, taxée à mes pairs ou parfois achetées) par jour deux à trois fois par semaine et toujours à l’extérieur pour éviter les foudres de ma génitrice.
Un malheureux jour elle tombe sur un de mes rare paquet, et malgré m’être fait proprement rosser, cela ne me fera pas m’arrêter. Ce sera ensuite une surveillance accrue et des leçons de morales sans cesse et sans effets l’évidence toujours niée de tous côtés.
Malgré cette aide à mon intégration, je dois m’adapter constamment et je ne pourrai pas exprimer pleinement ma personnalité durant ces quatre années parisiennes.
 
A 18 ans, majeure, bachelière et toutes mes dents, je pars poursuivre mes études dans le sud provençal, précisément à Aix en Provence, je vais accéder à mon premier appartement indépendant mais aussi devenir une fumeuse invétérée.
Je garde les Marlboro lights originelle, plus chic mais plus chères, je fais durer le paquet deux ou trois jours sauf en soirées où l’alcool s’est nouvellement invité et le paquet qui peut être entièrement consumé.
Me voilà le bac en poche et des rêves d’ingénieure plein la tête. Suite à des tracasseries diverses et variées et des péripéties olé olé, je dois faire une croix sur la suite de mes études. 
 
Nécessité oblige et par entremise de mon chéri de l’époque, me voilà pour cinq années dans la restauration et autres boulots sans qualification. Je vais aussi m’installer avec mon compagnon, premier partage d’un quotidien amoureux et j’en profite pour passer à mon paquet de tiges chaque jour.
Après la séparation avec ce dernier, je bourlingue un peu dans différentes stations au fil des rencontres et des saisons.
Une opportunité professionnelle se présente et me voilà en route pour m’installer à Toulouse. 
Je vais y vivre mon « Auberge Espagnole » dans une collocation merveilleusement cosmopolite. Je vais rapidement enchainer les rencontres amicales et les emplois dans différents établissements. Ce métier de serveuse choisi d’abord par défaut, devient un vrai plaisir et même une passion. Le rythme intense et l’intensité correspondent tout à fait à mon énergie débordante. Je change de lieu au gré de la recherche de la bonne place.
Finis la colloc, je m’installe avec mon nouveau petit copain de l’époque, la cigarette est toujours autant présente sans même l’idée d’un arrêt. J’ai maintenant 27 ans, une petite vie tranquille mais quand même syndiquée, ce qui va de pair avec mon passé et mon héritage d’engagée. Je suis aussi investie dans une association avec une vie sociale bien remplie.
En 2017, je découvre la cigarette électronique, un petit stylet qu’avait donné un ami à mon chéri. Au départ je n’y vois qu’un gadget voué à finir au fond d’un tiroir l’amusement passé. Puis, les voyant fleurir un peu partout, je fini par m’y intéresser de plus près. D’autant qu’à l’époque je fréquentais beaucoup la salle de sport, y suant sang et eau cinq ou six fois par semaine dans le but de m’épaissir un peu, la clope me freinant dans ma quête tant au niveau du souffle qu’au besoin de manger en quantité. C’est ce qui va m’encourager à arrêter de fumer.
J’avais bien testé les patchs non pas pour cesser mais pour supporter l’attente entre les pauses au boulot (trop fréquentes au goût de notre patron), cela ne m’avais apporté qu’irritations cutanées et surdosage de nicotine car je fumais à peine le patch arraché.
Je décide donc d’aller dans un shop spécialisé tout à côté de mon lieu de travail. Ce sera Evovape où un certain Martial travaillait déjà mais dans l’ombre des clients la plupart du temps. Après le questionnaire habituel et l’explication du matériel et des liquides adaptés à un arrêt, n’aimant pas les restrictions je suis directement attirée par les gourmands et les liquides de chez Sense puis ceux de chez Curieux. Je repars équipée d’un kit primo et de gourmands dont je voulais me régaler.
 
Je me mets donc à vaper tout en me disant que la clope du matin je dois la garder pour ne pas tuer mon boss, celle d’après manger m’est tout aussi vitale, je fume aussi celle de la pose au boulot et d’autres encore que je ne peux supprimer. Il ya des jours où je fume plus que je vape et d’autres où je vape plus que je fume. Et régulièrement aussi la vape reste à la maison, oubliée. J’essaye de m’astreindre à vaper mais tout est prétexte pour me saisir d’une tueuse.
Ce petit manège va durer trois mois. Malgré le soutien de mon ex-conjoint qui s’y met aussi et le matériel nombreux et varié que je vais acheter, je lâche l’affaire trop frustrée.
Au bout de quatre années et quelques orages arrivés, je me sépare de ce compagnon tout en travaillant comme manager d’équipe au Délirium café.
Une nouvelle page de ma vie va pouvoir commencer et pour la pimenter je m’inscris sur un site de rencontre…
 
 
Martial : Je suis originaire du Jura d’une famille nombreuse de quatre garçons dont je suis l’ainé, avec un père d’abord cadre chez Alcatel, puis dirigeant d’une entreprise de dépannage multi services et travailleur social pour finir ; et une mère totalement occupée par ses petits garnements. Les deux sont strictement non fumeurs.
Mon enfance est campagnarde et tranquille, rythmée par la construction de cabanes, la pratique du basket et le dessin que je pratique assidument. J’écoute aussi beaucoup de musique.
A l’adolescence, période des découvertes et expérimentations, tel Dédé la débrouille nous créons nos propres « cigarettes » en vacances chez mon cousin. On commence par « fumer » des bouts de lianes, puis on roule du foin dans les feuilles ultra fines de certains calendriers de l’époque. Une petite trace de colle, un stylo pour donner la forme et nous voilà crapotant nos clopes de cowboys pour ce la jouer gros durs. L’imagination fertile au service de la connerie juvénile…
 
Vers 15 ans, je vais testouiller une vrai tige avec mes copains de village, je ne trouve pas ça ouf et n’en abuse pas pour l’instant.
La donne va changer quand je pars au lycée pro à Besançon à l’école d’agencement pour vivre ma passion du dessin. Bien qu’à seulement 30 kilomètre de chez moi, c’est la ville, c’est l’internat, c’est donc un changement total pour moi. Par exemple, pour mon premier trajet en bus, je composte un nouveau billet à chaque correspondance avant de comprendre qu’un seul suffit… Je découvre aussi l’argent de poche, ce qui va augmenter notamment mon tabagisme actif.
Ce sera pendant longtemps des Lucky Strike, puis par mon côté geek, je serai aussitôt attiré par les cigarettes avec une petite bille à éclater dans le filtre pour amener de la fraîcheur. Cinq à six par jour sans que mes parents s’en doutent.
A 18 ans après le bac, j’enchaine avec un Brevet de Technicien d’agencement et je rencontre ma copine qui deviendra la mère de mes premiers enfants. Je pensais faire l’école Boule à Paris pour le dessin ou une école d’animateur radio pour la musique, finalement pour l’amour total j’arrête tout pour m’installer en ménage avec elle. C’est elle qui trouve un petit boulot la première, elle en enchainera bien d’autres par la suite.
Un beau jour, un quidam toque à ma porte pour me fourguer une carte de France Loisirs, je lui signifie prestement mon désintérêt mais il me parle alors de recrutement et bien que plutôt introverti, nécessité aidant, je me laisse tenter.
Je suis dans la foulée recruté comme commercial en porte à porte, et cela durera sept années.
Je me découvre une appétence et une aisance pour le contact avec les gens qui dès le premier mois me fait très bien gagner ma pitance.
Je me retrouve donc à l’aube de l’âge adulte, débarquant dans différentes bourgades me forgeant des mollets d’acier à arpenter les rues. Je vais tout rafler en matière de prix récompensant les records d’abonnement.
J’ai maintenant 21 ans, un premier fils ayant pointé le bout de son nez et le stress du boulot aidant malgré la réussite, je fume comme un pompier.
Un an après nous convolons en justes noces.
Je commence à tourner un peu en rond, au détour d’une porte pour un démarchage, je rencontre une personne qui me parle d’une agence immobilière qui vient de se monter. Je saisi la balle au bond et donnes ma démission.
Je démarre tout feu, tout flamme par une belle vente dès mon premier mois, au bout de six je deviens responsable de l’agence. Elle se développe de façon exponentielle (une cinquantaine de points de ventes voient le jour) mais sa gestion ne suis pas les larrons. La paye se met à tarder, je favorise mes collaborateurs en premiers mais me retrouve très vite asphyxié.
Je reprends contact avec mes anciens collègues de France Loisirs dont les liens étaient toujours actifs. Ils me proposent tout de go un poste de responsable des ventes. Ce qui consiste à recruter, former et manager une équipe et à la trimballer de commune en commune pour engranger les abonnements. Peu après, l’agence immobilière dépose le bilan… Ouf ! Je l’ai échappé belle !
Au bout de deux ans et demi, l’entreprise commence à s’essouffler et moi aussi, donc je m’en vais.
Après une petite période d’inactivité, par mes responsabilités aussi motivé (un deuxième bambin est né) et à force de petites annonces épurées, je trouve un emploi chez un concessionnaire automobile. Une nouvelle terre inconnue s’offre à moi, je l’explorerai pendant une année et demie.
S’en suit un déménagement à Toulouse, une séparation  et une longue période de reconstruction, grand chantier auquel je m’atèle avec ma plus grande volonté.
 
Je tombe alors sur une annonce d’une Boutique Evovape qui cherche un commercial pour développer sa marque de liquide « Lovap ». Il se trouve que j’ai découvert la cigarette électronique quand j’étais dans l’automobile. Toujours mon côté geek qui m’y avait fait m’y intéresser et je m’y suis mis sans avoir eu avant l’intention de m’arrêter de fumer. Et comme je fais les choses jusqu’au bout et que je vois vite le gain en santé, je vais aussitôt les tueuses supprimer. Un petit kit primo avec de la menthe de chez Alpha liquide me conviennent pleinement pour arrêter sereinement. Je vais continuer à me documenter, avec des patrons de shop, qui commencent à fleurir, sympathiser et même convertir pas mal de gens. J’ai pas mal de matos avec une nette préférence pour les créations de KangerTech.
J’avais repris la clope pour supporter la crise, mais je vais pouvoir arrêter définitivement avec cette nouvelle opportunité professionnelle.
Motivé mais encore un peu diminué, je réponds laconiquement à l’annonce sur le bon coin : « Ne cherchez pas, je suis l’homme qu’il vous faut. »
Le responsable m’appelle dans la foulée bien intrigué, et par mon riche parcours tout de suite emballé. L’entretien décroché, je file m’équiper pour me remettre à vaper et je fume ma dernière clope juste avant de signer.
 
Je commence cette belle aventure équipé tout de neuf avec kit double accus, chargeur et liquides pour une bonne durée.
Je fais mon boulot avec passion, développant à tout va dont les réseaux socios. Je me déplace ou reste en coulisse pour inonder ce beau marché des produits que je sais apprécier.
Je vais m’éclater longtemps à chercher toujours l’innovation avec pour point d’orgue le mur de liquide au litre en généralisation.
Je m’épanouis pleinement, prenant de plus en plus de place dans l’entreprise et la représentant positivement. Il est temps pour moi de refaire des rencontres, je m’inscris sur un site dédié…
 
 
Les deux en alternance : Après quelques rencontres infructueuses, nous matchons simultanément, tout autant attirés par nos spécificités apparaissant dans nos profils décryptés.
Nous commençons une correspondance où pointe un premier signe de la destinée quand j’apprends qu’elle a été cliente du shop où j’officie parfois au service des clients. Je ne l’y est jamais vu mais je me dis que c’est un signe de proximité à déclencher. Mais Sofia ayant laissé tomber la vape, nous échangeons surtout beaucoup autour de la musique, accompagnatrice omniprésente de nos moments importants de vie, dont des morceaux communs nous rapprochent inexorablement.
Son look un peu premier de la classe me change radicalement des « bads boys » que j’ai fréquenté jusqu’alors, mais sa douceur et son écoute transpirant dans nos nombreux échanges me donnent envie de le rencontrer en vrai.
Nous nous rencontrons au bar les boulistes, qui depuis à changé de nom, Martial en vrai gentlemen m’attend pour m’ouvrir la porte sur notre belle histoire à venir.
Encore plus séduits au premier regard, je ne regrette pas d’en avoir tant parlé et de l’avoir montré la semaine précédente à mon petit frère lui disant : « Ah celle-là, elle a vraiment un truc pas banal qui fait que j’ai hâte de la rencontrer ! ».
 
La soirée se passe à merveille, des échanges à bâton rompu avec fluidité, sans temps mort ni ange qui passe, si ce n’est cupidon qui commence à poser ses jalons.
Suite à nos échanges passés, j’ai l’impression de déjà le connaitre et ne vois point le temps passé jusqu’au moment où il me propose de me raccompagner.
C’est là le seul heurt de la soirée, alors qu’il me prévient qu’il faut un peu marcher pour rejoindre son carrosse garé aux abords de la ville où il avait pu se parquer en début de journée, nous voilà parti pour une petite randonnée, que la non marcheuse invétérée que je suis n’a que fort peu gouté. En effet le périple me paraît interminable et je me dis que ce charmant bonhomme n’a pas intérêt à me refaire la blague s’il compte sur moi pour son avenir. Heureusement aujourd’hui j’en ris et dès ce jour-là j’ai ressenti profondément que je pouvais lui accorder ma confiance pleinement et que notre histoire serait douce et empreinte de complicité.
Nous nous quittons chastement en nous faisant la bise, et il attend que je sois dans mon appartement pour rentrer à son tour. Gentlemen cambrioleur de mon cœur il a tout juste jusqu’au bout.
Nous nous revoyons trois fois toujours aussi conquis, avec une petite frayeur pendant cette quatrième soirée, lui m’annonçant qu’il avait quelque chose d’important à m’avouer. Le trouillomètre à zéro m’attendant au pire alors que j’étais déjà bien attachée, je lui demande d’accoucher rapidement histoire d’abréger ma souffrance. Il m’annonce tout penaud (car cela avait posé problème à d’autres rencontrées) qu’il a une double progéniture. J’éclate de rire en lui répondant que ce n’est pas une maladie et qu’il m’a fait bien flipper.
Et le 8 mars 2019, journée au combien symbolique, je vois débouler au travail un zozo pas ressemblant à un livreur pour un sou, demandant après moi pour me donner un magnifique bouquet. Je suis bien mal à l’aise devant des clients et mes collègues et me dit que cela doit être une blague d’un de mes bon pote un peu relou.
Je regarde de plus près et je découvre un billet de Martial ce romantique, qui avait mandaté un collègue à lui pour livrer en échange d’un déjeuner.
Ce soir-là nous nous rejoignons et passons une nouvelle merveilleuse soirée scellée par notre premier baiser.
La relation devient amoureuse et nous nous voyons de plus en plus fréquemment en alternant dans nos logements avec très vite une préférence pour le mien plus grand et plus en ville que celui de mon tendre amoureux.
Je m’intéresse à nouveau à la vape au travers de son métier et Martial m’équipe d’un matériel mieux adapté pour devenir hybride et bien moins fumer pendant les moments partagés, alors qu’il tolère bien gentiment mon vice ne me faisant pas la police.
En octobre c’est l’heure du Vape’expo parisien où avec la permission de ses patrons, me voilà embarquée. Je déboule émerveillée à ce Disneyland de la vape, dévorants oculairement les stands débordants de liquides et de matériels m’attirants. Petite mains et ambianceuse de l’équipe priant pour que personne ne m’interpelle pour des conseils que je ne saurais donner, je dévore aussi des yeux mon héros sollicité et félicité à qui mieux mieux.
De retour d’un petit tour, je partage ma stupéfaction d’avoir vu un stand d’une marque s’appelant IVG avec un logo rouge sang, ce qui fait beaucoup rire Martial en compagnie de Romane et Mathias, deux client et amis à lui avec qui j’avais bien avant sympathisé et créé un groupe WatsApp nommé La fine équipe pour accueillir nos bêtises échangées.
Nous nous retrouvons tous les quatre le soir pour le diner puis pour une after détendue ; et quand je leur rappelle l’anecdote, les voilà partis dans des idées graveleuses de nom de liquides improbables. Au bout d’un temps, Mathias nous dit sérieusement que ce serait une chouette idée de créer une marque avec ces noms délirants. Martial est le premier à y adhérer et commence à sérieusement se chauffer avec le premier, les deux autres restant spectatrices plutôt atterrés.
Le lundi suivant Mathias appelle Martial en lui disant qu’ils doivent se lancer maintenant.
C’est partie pour la recherche du labo et des différents partenaires tout en continuant de fixer sur le papier les noms des liquides trouvés.
C’est le nom de la marque qui est le plus dur à émerger, des semaines durant nous y usant nos neurones. N’y arrivant pas, Mathias me suggère un jour de m’ajouter à leur groupe WatsApp pour avec les autres en deviser. Dès son nom évoqué, je l’arrête aussitôt en lui disant que notre sort est scellé, c’est la Fine équipe que l’on doit adopter. L’adhésion de l’équipe est totale et immédiate.
Je vais m’y investir au début partiellement car même si mon patron cyclothymique commence à bien me fatiguer la très bonne entente avec mon équipe, la sécurité de l’emploi et l’amour de mon métier de la restauration m’empêche de le lâcher.
 
De mon côté je m’y mets à fond d’autant plus qu’alors qu’un de mes patrons est ok pour que je développe ce projet en parallèle avec mon travail pour eux, finalement sous l’impulsion de l’autre, ils me demandent de choisir. Qu’à cela ne tienne, je passe donc à plein temps.
Nous avons tous les éléments pour lancer notre première gamme de quatre liquides qui voit le jour en décembre 2019. Et pour la sortie nous prenons le pari du lancement sans piper mot sur nos identités. Quelques instagrameurs, dans la confidence, participent à la sortie de cette folle campagne avec « qui sont dons ces créateurs là !?! » pour thème. La sauce commence à bien prendre et notre auditoire à bien grandi de plus en plus excité. On met fin novembre nos trombines aux côtés de nos jus pour être complètement identifiés.
 
Le shop de Mathias d’où à lieu le lancement mi-décembre avec Kumulus les premier en lice pour les vendre, bien vite suivis par nombre d’autres, font en quinze jours le stock vidé. Les ventes sont lancées brillamment, je quitte Lovap fin.décembre C’est parti pour écumer la France, en compagnie de ma douce (toujours fumeuse à mi-temps car lâcher définitivement la clope c’est vraiment compliqué) le week-end, pour diffuser nos merveilles par monts et par vaux.
 
Au fil des mois par l’amour le lien se resserre agréablement entre Sofia et moi,  rythmé par le temps passé ensemble, les amis de chacun compatibles et la rencontre réussi avec mes deux enfants, qui la connaissaient par mon récit, lors d’un week-end pourtant imprévus animé de joie et de fous rire.
 
Peu après nous emménageons ensemble naturellement dans son appartement plus grand pour ensuite chercher un nouveau nid pouvant accueillir notamment mes deux chérubins ponctuellement. L’arrivée se fait le 18 mars 2020 premier jour du confinement…
Beau défi pour notre jeune couple de passer toutes nos vingt quatre heures ensemble, notre forte connexion nous donnera toute la résolution. Malgré une petite appréhension, c’est la plus belle période de notre vie ! Nous voici dans « un appartement à rénover » notre réalité non télé avec chaque jour bien occupé, ne négligeant pas pour autant le développement de notre travail, avec Sofia plus disponible, chômage partiel oblige.
 
Je reprends mon poste au mois de mai, une goutte relationnelle fait déborder le vase de ma patience et m’amène à l’arrêt au mois de juin. En juillet, nous décidons de concert avec nos deux associés de suivre notre propre route tout en lançant la deuxième gamme qui ne décollera vraiment qu’à la rentrée, et en Août de créer notre société. Etant les deux principaux visages démarchant au long cours, notre navire ne tangue pas et poursuit sont voyage toujours aussi rapidement. Je quitte mon emploi au bar en décembre pour voguer librement avec mon co-capitaine vers toutes les contrées. C’est une période faste pendant laquelle les grossistes nous distribuant augmentent et les ventes en font autant.
 
En 2021, pour les remercier de leur engagement sans faille, nous proposons une collab à nos dix soutiens sur Instagram pour créer « Whip me », « les sales gosses » et « garde la pêche », ce sera la gamme la « Finger team ».
En avril, pour le poisson du 1er, nous faisons la fausse sortie du « jus de merde » (foie de morue, bouillabaisse et custard d’épinard), pour le 1er mai sortir en vrai « le jus de dingue » qui avec « la grosse claque » forment la gamme « Feat ». Deux collabs avec deux labos.
Et en décembre de la même année nous sortons notre gamme sur le thème du couple avec des doubles étiquettes pour ne point choquer les plus sensibles et un nouveau dessinateur pour leurs illustrations. Le bacon, le piment, le sapin et la violette seront les coquetteries de chacun. Et pour pousser un peu plus le bouchon avec de la matière exclusive, nous allons jusqu’à la création d’une BD par ce même artiste racontant la belle aventure de nos créations depuis le début.
Nous poursuivons notre quête de surprendre et d’innover tant sur le flacon qu’à l’intérieur, pour apporter notre petite pierre au splendide édifice de la vape. Tenter d’amener de nouvelles expériences aux vapoteuses et aux vapoteurs, tel Jango, est notre crédo.
 
L’année 2022 débute sur les chapeaux de roues, comme bonne résolution que je tiendrai, j’arrête totalement de fumer.
En mars 2022 c’est notre premier Vape’expo de créateurs, le corner des nouveaux nous accueille à Lille. C’est une grosse dinguerie, la fine équipe y est assaillie ! De nombreux  fans viennent nous saluer et nous emplir du bonheur d’avoir bien travaillé.
Nous en sortons vidés et en même temps totalement regonflés, riches aussi de nouvelles portes s’ouvrant sur des perspectives prometteuses.
C’est aussi pour Sofia un palier supplémentaire de légitimité, alors que je peux témoigner qu’elle en sait bien plus que certains peuvent supposer grâce à ses grandes facultés d’apprentissage et de curiosité.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, de retour de la grand messe de la vape, lors d’une consultation médicale pour un bobo, notre longue attente de progéniture est couronnée de succès ! Ce sont les chutes du Niagara d’émotions débordés, nous voilà lancés dans la plus extraordinaire aventure de la vie, tout de suite on y est prêt.
Au jolie moi de mai on décide d’agrémenter nos deux produits phare de frais et de sucre, cela donnera « la petite culotte » et « femmes à lunettes » givrées.
 
Aujourd’hui nous sommes comblés par les succès professionnels et la prochaine arrivée de notre p’tit bout déjà adoré. Mais nous ne nous reposons pas pour autant sur nos lauriers, avec en projet deux nouveaux liquides (un classic gourmand et un gourmand) pour la fin de l’année que nous aurions rêvé de sortir au prochain Vape’expo auquel mon tendre transport de bébé ne peut malheureusement pas aller.
Ce n’est pas grave nous allons nous adapter et prévoir une autre occasion pour ces nouvelles créations qui seront un retour aux sources de notre équipe avec le retour graphique de notre chère tatoueuse et un gros plus complémentaire tout à fait inédit dans notre milieu.
L’année prochaine va démarrer par une énorme surprise avec quatre nouveaux jus qui marqueront un véritable tournant dans l’évolution de la Fine équipe et avec une particularité encore jamais vu de mémoire de vape, mais nous ne pouvons en dire plus…
Si ce n’est que nous avons hâte de vous rencontrer pour grandement vous régaler !
 
J’espère que ce récit vous a distrait et pourquoi pas aussi inspiré.
Longue vie à la Fine Equipe !
Nuageusement votre,
Dan Vapote